Se lever seul de son lit le matin, enfiler ses chaussures pour faire une promenade sont des gestes anodins qu’un jour, une personne âgée peine à faire seule. Son autonomie est fragile et chaque incident dans son parcours de vie peut la mettre à mal.
Une fracture de la hanche (ou col du fémur), selon l’âge à laquelle elle survient n’a pas le même impact. Quand elle touche la personne âgée dont l’ossature est déjà fragilisée, elle peut signifier la fin de l’autonomie, suivi d’un déclin et parfois du décès. Le sujet est loin d’être anodin puisque chaque année environ 66.000 personnes âgées en sont victimes, dont 50.000 sont des femmes, et entre 10 et 30% d’entre elles deviennent dépendantes.
Hospitalisé dans un service d‘orthopédie, le sujet âgé demande une attention particulière. C’est pourquoi la HAS* a collaboré avec la Société française de gériatrie et de gérontologie ainsi qu’avec la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique pour accompagner cet accident aux conséquences parfois dramatiques. Cette collaboration a débouché sur la rédaction d'une fiche en 2017 qui retrace le parcours de soins d’un patient âgé avec fracture de la hanche et encourage à la création d’une filière ortho-gériatrique au sein des établissements de soin.
L’objectif premier de ces recommandations est la gestion des risques d’une intervention chirurgicale sur un sujet âgé et son retour à l’autonomie, qui passe bien souvent par une mobilisation précoce. Pour ce faire, le matériel mis à disposition du patient doit répondre à certaines contraintes. Le lit, pièce centrale dans la chambre, doit donc être adapté à une mobilisation sécurisée du patient : des demi-barrières modulables pour la sécurité et l’aide à la mobilisation, une hauteur basse à 28 cm et une hauteur de jour à 42 cm pour une sortie du lit à hauteur de chaise, une veilleuse de nuit pour aider à l’orientation la nuit, une alarme de frein pour éviter les chutes dues à un lit non freiné.
Une mobilisation précoce, en plus d’œuvrer vers un retour à l’autonomie, prévient d’autres risques tels que les infections pulmonaires postopératoires et la formation d’escarres, tous les deux aggravés par une position allongée prolongée.
Un lit adapté favorise une convalescence sécurisée et diminue les efforts à fournir par le personnel. Ca vaut le coup de s’y pencher un peu et de faire le bon choix !
HAS : Haute autorité de santé - Orthogériatrie et fracture de la hanche