En France, la prévention des escarres est un sujet qui concerne une part non négligeable de patients hospitalisés. C'est en effet 8,6% des patients qui présentent une ou plusieurs escarres et les personnes les plus touchées sont les sujets de plus de 74 ans. Ces chiffres vous parlent ? Pas forcément.
Pour celui qui la subit, une plaie n’est pas une statistique et la douleur – physique et morale – est bien réelle. La prévention doit donc être mise en œuvre dès qu’un facteur de risque est avéré. Sans parler des coûts qu’elle engendre, l’escarre est une atteinte à l’intégrité physique d’un patient et est toujours difficile à vivre pour lui comme pour son entourage.
Aujourd’hui, il y a des moyens d’évaluer ce risque et de le prévenir par le recours à des protocoles et du matériel adapté. Une fois déclarée, l’escarre entraîne des complications qui peuvent ralentir la convalescence du patient et altérer sa qualité de vie. Autant ne pas en arriver là.
Plusieurs échelles existent pour permettre d’évaluer les risques qu’un patient a de développer une escarre (Braden, Norton, Waterloo…). Ces échelles prennent en compte certains critères et définissent les zones de risque :
Les facteurs mécaniques : l’immobilité d’un patient au lit ou au fauteuil avec incapacité de se mouvoir seul, du matériel inadapté à la mobilisation ou au transfert du patient qui engendrent des manipulations douloureuses.
Les facteurs cliniques : la dénutrition, les risques de macération dus à l’incontinence, à la transpiration, la modification de l’état de la peau, la diminution du renouvellement des cellules qui vient avec l’âge.
Dès lors qu’un patient est considéré comme étant à risque, la vigilance de tous est nécessaire pour une prévention efficace. L'utilisation de matériel adéquat et d’actions préventives s’avèrent très performantes dans la lutte contre l’apparition de l’escarre.
Le changement de position du patient est indispensable pour soulager les pressions et alterner les zones d’appui. Quand le patient ne peut pas le faire seul, il faut éviter au maximum les manipulations qui engendrent des frottements et s’appuyer sur du matériel adapté :